23/08/11 " ou bien, il s'immobilisait et posait sa tête dans la mousse et fermait les yeux à demi, et tout s'en allait alors, loin de lui, la terre se dérobait sous lui, elle devenait aussi menue qu'une étoile errante et s'immergeait dans un fleuve tumultueux dont les eaux claires défilaient sous son corps."
Georg Büchner, Lenz (trad. J.P. Lefebvre)
8 août 2011
08/08/11 " et parfois prenait-il le gris pour le bleu voyait-il d'invisibles chauds soleils derrière le gris des horizons la brume du bas des coteaux et même les pluies les pluies tièdes du soir cette attente que la marche la marche même attisait Puis la plaine blonde et chaude cette couleur dans le ciel nulle part qu'ici entre les pluies le bleu et le bleu et ce qui le soir se glissait très gris au-dessus de l'horizon les falaises et les coteaux et les vieux ponts sur la Loire les bateaux qui attendaient le vent et comme là-bas les îles du milieu du fleuve passant le point jusqu'au-dessus de l'île les peupliers et les fleurs jaunes blanches et le bruit de l'eau contre les piles"