24 sept. 2017

(72)

la connaissance
que nous croyons avoir de
nous-même
s’échappe vers
une forêt illusoire
s’y tapit
jeune nu(e) bronzé(e) sur
les lourdes feuilles
avant que nous n’atteignions le creux
de la vision diluée au centre
comme si un tendre miroir noir
prenait la place de
la conscience dissout
roue après roue
en mouvement
je ne peux mettre mon nom sur
ce torrent
passe par mes pores


Rosmarie Waldrop, « La route est partout » 1978
trad. Abigail Lang, Éditions de l’Attente, 2011

4 sept. 2017

k. sans vergogne, jongler

k. feindre la fuite : vents
k. inquiet qui danse grand plaisir
k. à tomber en langue, vlang
k. de l’avant et ses blessures
k. n’en a assez c’est aussi un pari
k. la langue la vie qui tourne pas rond
k. des rafales virant épidémies
k. vlang, crevasses, etc.
k. comme histoires de feu, foyer, papiers, etc.
k. pour personne n’y suis sauf mes langues
k. et les vôtres à jongler d’idiotie lente loquace
k. à bousculer pays fossiles sansplanprincipe non
k. vergogne c’est pas du commentaire
k. à la mort à boire <à vif>

Claude Favre, « Métiers de bouche, ijkl »
(Ink et sur Libr-critique)