14 août 2015


"Et puis inversement un gris allégé par du souffre et des oxydes, un gris vivant et mobile dans lequel les structures des nuages composaient et décomposaient des mondes, drame sans furie agité dans les hauteurs par d'invisibles et souples machines, gris dilué d'embruns et de lueurs portés par la haute mer, la terre cette fois-là impuissante à contribuer au spectacle par un reflet d'elle-même — sinon une sorte d'élongation rousse et tremblante, terre repliée et solide comme une plaque, spectatrice émue et fraîche, préoccupée de ses abris et pourtant offerte."

Jean-Christophe Bailly, "Description d'Olonne" (ciels)