18 mai 2010


Au printemps, les vases du jardin garnis par hasard de plantes semées par le vent, étaient gais comme d'ordinaire. Les violettes poussaient et les narcisses. Mais la quiétude et l'éclat du jour étaient aussi étranges que le chaos et le tumulte de la nuit, avec les arbres debout à cette place, et les fleurs debout à cette place, à regarder devant eux, à regarder en l'air, sans rien voir cependant, sans yeux, et si terribles.


"In spring the garden urns casually filled with wind
blown plants were gay as ever. Violets came and
daffodils. But the stillness and the brightness of the
day were as strange as the chaos and tumult of night,
with the trees standing there, and the flowers
standing there, lookind before them, looking up, yet
beholding nothing, eyeless, and so terrible."


Virginia Woolf, "Time Passes"